DISSERTATION FINALE (COMPARATIVE)
Au XIXe siècle, un genre littéraire est apparu, soit l’autobiographie, où le narrateur se définit en tant qu’une personne réelle (source, Wikipédia). Plusieurs auteurs ont pris l’initiative d’adopter ce genre littéraire comme, Sylvain Savoia qui a écrit une bande dessinée nommée, Marzi (sur la terre comme au ciel), et Guy Boley avec son roman, Fils du feu. Toutefois, Fils du feu est une autobiographie déformée, car malgré la présence du personnage « double », soit le narrateur et le personnage principal, l’histoire n’est pas fondée sur des faits véridiques vécus par l’auteur. Cependant, je me pencherai sur un passage particulier de chacun de ces deux œuvres. Dans le roman, le narrateur est le fils d’un forgeron. Il illustre à quel point il est marqué par les comportements respectifs de ses parents lorsqu’ils sont submergés d’émotions, à un point qu’il désire de les portraiturer. De l’autre côté Marzi, une petite fille polonaise qui a subi énormément de peine suite à la mort de son cochon d’inde, car elle s’est extrêmement attachée à lui. On verra entre autres qu’il y a une tendance à valoriser la manifestation personnelle des sentiments. Puisque la possession des deux œuvres de quelques caractéristiques propres à un genre autobiographique entraîne une mise en œuvre intensive des émotions du narrateur vis-à-vis de son expérience vécue.
L’expression personnelle des émotions s’explique par le fait que chaque histoire détient des traits pertinents de l’autobiographie. D’une part, le narrateur témoigne d’une expérience d’un point de vue subjective. Dans la bande dessinée, l’utilisation d’un cartouche dans pratiquement toutes les cases (p.31 à p.34) reflète entre autres les commentaires auxquelles Marzi se réfère sans cesse pour laisser passer ce qu’elle éprouve véritablement par rapport à telle ou autre situation. Dans Fils du feu, un pronom possessif et personnel à la première personne sont employés : « Je me suis dit. » (p.144) Ceci évoque une présence de la conscience propre à celle du narrateur. Celle-ci lui permet d’avoir une plus grande liberté d’expression émotionnelle tout au long de sa narration. Ainsi en tant que lecteur, l’émotion du narrateur est la fenêtre à laquelle on se base pour tirer quelconque impression sur le déroulement du roman. De l’autre part, dans les deux œuvres, chaque narrateur a recours à une sorte de morale ou de déduction pendant qu’il relate son histoire. Dans le roman, on remarque une alternance des temps de verbe. L’usage du plus-que-parfait et de l’imparfait, ensuite un retour vers le présent : « On riait … On pilotait… Il avait été contraint… » (p.143) ; « Je me suis… Il faut… » (p.144) Cet emploi suggère que le narrateur prend du recul et avance dans le temps à sa guise afin qu’il puisse partager ses propres pensées et déductions à voix haute. De telles manières, le lecteur pourra discerner ce que Jérôme entrevoit de transmettre comme sentiments, suite à l’incident de...